Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
/ / /
Laissons maintenant la parole au combattant le plus illustre de nos concitoyens, Jean Droit.

Ayant résidé pendant une grande partie de son enfance à Courcelles ( Belgique ), Jean Droit a toujours gardé une grande nostalgie de son " tayon" courcellois. Il y revenait régulièrement. Nous vous livrons ci-après une partie de vingt ans de recherches :



                                                                             Affiche de Jean Droit - 1917
                                                                                   ( Coll. personnelle )

Jean Droit a pris une part active au combat pendant les quatre années de guerre et a laissé un important témoignage tant écrit que graphique. Vu la matière, nous relaterons en lieu et place de Jean Droit ses souvenirs de la Grande Guerre. Nous émaillerons notre propos de textes ou d'extraits de textes écrits principalement tirés de ses carnets de guerre. 



                                                               Jean Droit en tenue de combat - Autoportrait

                                                                              ( Origine inconnue )

Le 3 août 1914, l'Allemagne déclare la guerre à la France et à ses alliés. Jean Droit rentre en France avec son frère Raoul se mettre au service de la patrie en danger. Il est mobilisé à Toul. Ensuite, il rejoint le 226e Régiment d'Infanterie à Nancy et reçoit le grade de caporal.

Le 4 août, les troupes du Kaiser envahissent la Belgique. Jean Droit écrit dans son journal de guerre : "  ...Nous n'avons pas encore reçu de renforts. On les attend. La malheureuse mais héroïque Belgique est envahie. Les Allemands sont chez-moi. "

Les 25 et 26 août 1914, il participe à Courbessaux à sa première bataille. Son régiment composé de 22 255 hommes subit d'énormes pertes, 1 400 d'entre eux sont blessés, tués ou portés disparus après deux heures de combat. Le 25 août, il immortalisera la bataille dans un dessin en couleur s'intitulant Lorraine, blessés de Courbesseaux.. Le mercredi 9 septembre, Jean Droit est promu sergent et commande une demi section. Le vendredi 2 octobre, au cours d'un assaut, il est blessé au bras et à la main gauches à Bois-Bernard aux environs d'Arras. Par la suite, il dessinera la scène due à la chute d'un obus de 210. Il semble qu'il fut soigné à l'hôpital de Berck.

Guéri, il rejoint les premières lignes. Le vendredi 8 janvier 1915, il est touché au genou alors qu'il se préparait à déguster, avec le sergent Briat, une boîte de sardines retrouvée au fond d'une poche. Pendant sa convalescence, son régiment enlève Carency et Anblain-Saint-Nazaire. Rétabli et promu au grade d'adjudant, il retrouve son régiment à Acq.

Au sujet du creusement des tranchées de Carency , il écrit dans un texte accompagnant une aquarelle intitulée « Le boyau d'évacuation » légendé comme suis : Pourtant ce boyau d évacuation avait été creusé avec un art remarquable. Par une nuit sans étoiles, des territoriaux pyrénéens, à la voix chantante, aux gestes rapides, s'étaient mis au travail... C'était miracle de voir se creuser ce long cheminement aux parois bien verticales, au sol soigneusement battu... Le transport des blessés était facile et s'opérait rapidement, sans trop de fatigue... Deux jours de pluies torrentielles ont tout perdu. Les parois s'éboulent dans l'eau bourbeuse... L'homme s'annonce ... par le murmure régulier des eaux lourdes qu'il rame avec les genoux....


Par la même occasion, il rend un vibrant hommage au dur labeur des brancardiers : " C'est dans cette lice obscure que les brancardiers gagnent durement la modeste gloire des bons... Arrivé au poste de secours, le brancardier s'assied, souffle, ruisselant de sueur et d'eau glacée et sourit à l'étreinte reconnaissante de la main fiévreuse qui serre la sienne et ne veut pas la lâcher. Puis, il marche à nouveau à travers la longue tombe entr'ouverte, interminable et fangeuse, pour aller là-bas retrouver l'emploi d'un courage tranquille. "


Le premier dessin de Jean Droit, qui paraît dans la revue L'Illustration datée du 10 avril 1915, s'intitule Heures de nuit dans la tranchée.  Dans son numéro d'octobre, la revue L'Illustration publie cette fois divers dessins à la plume de Jean Droit. Les dessins du sous-lieutenant Jean Droit sont accompagnés d'un texte intitulé : Souvenirs de Douaumont-Vaux. Ces dessins représentent les nouveaux uniformes de l'Armée française. En effet, il avait été fort heureusement remarqué que les magnifiques uniformes bleu garance des soldats français étaient de magnifiques cibles pour les tireurs allemands. Force avait été également de constater que le shako et le calot ne protégeaient en rien les poilus lors des tirs d'artillerie meurtriers.

Le samedi 20 novembre 1915, il prend le commandement de la 19ème section et est rapidement promu au grade de sous-lieutenant. A deux heures du matin, Jean Droit et ses hommes font route vers Mont-Saint-Eloi. Arrivés aux lignes, ils prennent leurs postes de combat et un peu de repos. Ce repos est vite interrompu par des tirs de 240. Les tirs d'artillerie dureront toute la matinée. A l'aube du 22, un nouveau déluge de feu s'abat avec une force croissante sur les troupes françaises. Alors que Jean Droit vient de rejoindre ses hommes dans la tranchée Guérin, il se produit une explosion. Jean Droit s'écroule. Un éclat de shrapnel vient de traverser son ceinturon au niveau de l'abdomen. Evacué vers 20 heures, il lui faudra deux heures de marche, soutenu par deux hommes, pour atteindre La Targette où il sera pris en charge par une ambulance six heures plus tard.

Au cours du premier trimestre 1916, le sous-lieutenant Jean Droit se retrouve dans les tranchées de Verdun à Douaumont. En mars, alors que sa compagnie est prise sous le feu de l'ennemi à l'emplacement d'un petit bois détruit par la mitraille et qu'il ne "donnerait pas deux sous de la peau du plus chançard d'entre nous ", il entend le gazouillis d'un oiseau. Lentement, il relève la tête et aperçoit dans une marmite quelques branches d'arbre arrachées dans lesquelles, une petite fauvette saute et chante follement.



                                                                       Dessin noir & blanc imprimé - 1956
                                                                                         ( Coll. privée )

Remontant du front, il écrit le lundi 10 avril : " Sur notre passage, ..., des gosses. Dix-neuf ans. Tous de la classe 16 ... Sanglées par la jugulaire du casque bleu, leurs joues étaient des joues d'enfants. Dans quelques jours, ils seraient là-haut. Pour la première fois. Comme ils nous dévisageaient ! Comme ils recensaient d'un coup d'œil, en vieux troupiers, déjà l'effectif dérisoire de nos compagnies ! Comme ils cherchaient dans nos yeux une solution crédible à l'énigme de leur destin, la certitude d'une force nouvelle pour leur jeune courage. ! ... Non. On ne s'arrêtait jamais près de ces cantonnements là. A quoi bon ? Les gosses et nous n'avions rien à nous dire. Ils avaient appris en nous voyant, que, par chance, on pouvait revenir de Verdun. Et dans la gravité précoce de leurs yeux, nous lisions à notre égard la plus haute récompense, la seule qui compte pour les soldats : l'hommage d'autres soldats ".

Dans un texte accompagnant une illustration représentant un jeune soldat français, il écrira également à propos des jeunes recrues montant au front : " Ce n'est pas un vieux soldat qui passe sur la route. Quinze jours auparavant, il était au dépôt et défilait en bourgeron sous les ordres de sergents qui avaient « fait » Morhange et Vitrimont... Le soir, on se promenait sur les quais de la Saône devant la plaine calme... Puis est venu le jour du départ. On a chanté en quittant la gare... Le matin suivant, pendant une halte, un bruit à peine distinct et assourdi par la brume fit tressaillir un ancien... Il s'assit, et,... proclama : « On y est ». A partir de ce moment, les souvenirs du petit soldat manquent de précision. Il sait qu'on a marché, marché jusqu'au soir, qu'on a couché dans une ferme... et que le lendemain, il s'est battu comme les camarades. Pendant des heures et des heures, le tapage assourdissant de l'artillerie le tint somnolent au fond d'une « guitoune », puis il se vit tout à coup en plein champs... Il a sauté dans des trous pleins d'eau et de fumées lourdes. Il a vu des faces convulsées,..., des hommes qui s'asseyaient soudain sans motif apparent et restaient là, figés, la bouche ouverte, avec des yeux vitreux dont la pupille se diluait doucement. Le soir, il a dormi à poings fermés, comme autrefois, il n'y a pas bien longtemps, quand il était petit ".

Le lundi 7 août 1916, le 226ème DI est rassemblé autour de son drapeau déchiré. Sur les 2 500 hommes incorporés dans ses rangs le 7 août 14, il ne reste que 125 survivants. Les autorités militaires décorent ses braves et Jean Droit reçoit la Croix de Guerre. Cette année-là en septembre, il devient officier observateur. Rôle difficile car il faut toujours courir, se faufiler entre les obus et les balles. Et toujours se trouver au plus près des lignes ennemies au risque d'être pris. Il écrira plus tard dans L'Illustration à propos de l'observateur d'infanterie :
" ... peut être un lettré, un paysan, jamais un rêveur ou un émotif. L'immobilité de la plaine désolée où serpentent les ouvrages ennemis n'est pour lui qu'apparente. Il sait qu'à 11 heures les corvées de soupe passent au carrefour 131,...qu'un observateur étranger au corps a observé nos lignes du ..., car il s'est montré jusqu'à la ceinture, ce que se gardent de faire les observateurs de tranchées, soucieux d'éviter les obus inutiles. Il voit et note ; rien n échappe à son regard. Heure par heure, minute par minute s'accumulent les renseignements. La nuit, l'attention des yeux se double de la finesse de l'ouïe. Des bruits de charroi sur les routes sonores disent l'heure du ravitaillement des batteries ; les lueurs des pièces allemandes percent les ténèbres ; l'azimut en est déterminé par le cercle de visée ; demain, nos canons les feront taire ".

Justement à propos de l'officier observateur Jean Droit, la revue L'Illustration du 21 octobre 1916 publie un extrait d'une citation à l'ordre du jour : " Jean Droit, sous-lieutenant au 226e d'infanterie : officier observateur très entendu, hardi et se dépensant sans compter. A fourni pendant la période d'opérations du 12 au 22 septembre, des renseignements aussi précis que possible et s'est fait remarquer par son zèle et ses réelles aptitudes. Energique et très brave. "


                                                                    
                                                                             L'Observateur / Jean Droit

                                                                                 ( L'Illustration 1917 )

A cette occasion, la revue présente plusieurs de ses aquarelles exécutées lors de sa convalescence d'après des esquisses prises au Front. Une première aquarelle nous montre un officier français durant l'hiver 1914-1915. Rien, à part son sabre, ne le distingue vraiment du simple soldat. Jean Droit note d'ailleurs à ce propos : "C'est à peine si nous distinguons maintenant nos officiers du pionnier qui bêche ou ... Beaucoup de nos lieutenants étaient sergents il y a trois semaines et le mince galon d'or est fixé à leur manche à l'aide d'épingles de sûreté... l'équipement est celui du soldat... Seul, pour beaucoup d'officiers, le sac n'est pas celui de la troupe..."

Le mercredi 6 décembre 1916, Jean Droit évoque dans son journal la fête de Saint-Nicolas chère à son cœur : Grand Saint-Nicolas qui, depuis que le monde existe et, parcourez la terre ce 6 décembre, où êtes-vous ? Que de fois, Grand Saint-Nicolas, tout enfant j'ai collé mon front aux vitres glacées, cherchant dans l'obscurité du dehors votre grande silhouette, et prêtant l'oreille à la clochette dont vous êtes muni ! Je vous ai même tendu des pièges, Grand Saint ! J'accrochais, ..., une botte de foin pour votre âne épuisé à la branche basse d'un orme ... au-dessous, on plaçait un panier de menues victuailles et une bouteille de champagne pour vous. Jamais pourtant je ne vous ai vu ... Vous existez. Vous n'êtes pas une légende. ... j'ai tant cherché à vous voir que, finalement, je vous ai vu. Je vous ai vu partout, au long des routes, ... Mais à présent où êtes-vous ? Grand Saint ? Et l'immense saloir qui va des dunes de la mer grise aux sommets bleus d'Alsace rendra-t-il, devant vos trois doigts levés, les trois petits enfants : Jean, Hans et Suske ? J'en doute Grand Saint. Je crains fort, que le boucher ne vous mette à la porte. ... ou plutôt la bouchère, celle qui se nomme la Guerre se vêt d'un manteau de sang, et pose sur son visage ..., un masque noble et beau au front ceint de lauriers pour attirer les petits et les grands enfants... Oui, elle vous chasserait à grands cris, ... Non, Grand Saint Nicolas, ne vous dérangez pas cet hiver. Les souvenirs dont vous nous avez comblés refleurissent ... chaque année. Mais vous n'avez plus, aujourd'hui, les jouets qu'il nous faut. Heureusement, nous restent nos souvenirs. Ainsi pour nous soldats du Nord ou de l'Est, cette nuit n'a-t-elle rien d'une nuit comme les autres. Mais, nous ouvrons, cette nuit, notre cœur tout grand au vent qui vient de loin, nous apportant la pensée des nôtres, la lueur du feu paternel, la fumée de nos toits.

Et la guerre continue de durer.

En 1918, il devient officier d'état-major de division, chef du 2ème bureau de la 70ème division. C'est un rôle qui ne lui sied pas. Il préférerait continuer à se battre avec ses compagnons d'arme. Mais, les ordres sont les ordres et Jean Droit reste confiné dans un bureau. Sur le front, les choses se bousculent et l'ennemi recule.

Le Sous-lieutenant Jean Droit sera à deux reprises cité à l'ordre de la Division par le Général commandant de la 70ème Division d'Infanterie :
" Officier observateur, très entendu, hardi, se dépensant sans compter, a fourni pendant la période d'opération, du 12 au 22 septembre, des renseignements aussi complets que possible et s'est fait remarquer par son zèle et ses réelles aptitudes. Energique et très brave, bataille de la Somme, Cléry, la Maisonnette, 1917 "

Détaché à l'Etat-Major, après avoir donné dans la troupe de nombreuses preuves de courage et de dévouement, a rendu de grands services à l'Etat-Major de la D.J., comme chef de la section topographique. A accompli, en outre, en maintes circonstances, des missions délicates et périlleuses, en particulier au cours des combats sous Montdidier. Courcelles, Méry, mars 1918.

Dans le n° 3917 du samedi 30 mars 1918, les lecteurs de la revue L'Illustration peuvent découvrir une série de 10 planches du lieutenant Jean Droit. Ces dessins en noir et blanc représentent les soldats français de 1917. Ces illustrations sont accompagnées de textes écrits par notre dessinateur. A propos du mitrailleur, il écrit :

" Sournoise, attentive, dissimulée, l'arme darde au ras du parapet,...son cou gracile... près d'elle, veille un servant . il connaît l'implacable efficacité de l'engin... il sait que les plus furieuses préparations d'artillerie ont souvent laissé vivant un mitrailleur et qu'alors l'assaillant est une proie facile. Sous la trame meurtrière qu'il tendra dans la plaine les plus braves des ennemis trouveront la mort et les autres, blottis dans les trous d'obus, attendrons la nuit pour fuir."

Quelques dessins de cette série intitulée L'Infanterie nouvelle seront publiés dans plusieurs numéros du New York Times d'avril et de mai 1918.

Le 13 novembre 1918, il est cité à l'ordre du jour de la Brigade par le Colonel commandant de la 139ème Brigade. Celui-ci dira en substance : " Blessé trois fois, depuis le début de la campagne, a, pendant les journées du 31 mars, 1er et 2 avril, sous des bombardements violents qui causaient de grosses pertes à sa fraction, montré une attitude au-dessus de tout éloge. Verdun 1916, Bois de la Caillette, Vaux."

Le 14 octobre 1918, son journal de guerre nous confie : " Heureusement, nous sommes en Belgique. Ma Belgique ! ma seconde Patrie ! ... " Le lundi 11 novembre, l'Armistice est signé et le dimanche 1er décembre 1918, Jean Droit entre triomphalement dans Bruxelles à cheval avec le 226ème. Il conclut son journal de guerre par ces lignes : " Le 25 août 1914, avec nos képis rouges dans les avoines de Courbesseaux."

La Saint-Nicolas 1918 sera plus douce au cœur de Jean Droit et de bien d'autres. Seulement, la guerre lui a laissé un goût d'amertume dans la bouche. L'imprimeur et éditeur S. Ledoux de Charleroi publie une série de poèmes écrite par Jean Droit dont le titre général est Nos angoisses. Cette plaquette dut être éditée en 1919.

Dans ces textes, J. Droit exprime son ressentiment principalement envers les profiteurs de guerre : les fermiers et les gérants de charbonnages. Il les accuse d'avoir affamé et laissé sans chauffage les gens du peuple, les gens des corons. Cependant, dans un texte intitulé Assez !, il s'en prend également avec virulence aux différents acteurs de la vie politique, militaire et financière.

Mais, celui qui en prend le plus pour son grade, c'est Dieu. Jean Droit écrit :

... Des cités, un désert ! De la foule, un néant !
Voilà ton œuvre, ô Dieu, toi qui peux tout ! Géant !
Aux fidèles chrétiens, comblant les basiliques,
Tu donnes de nouveaux carnages pour répliques.
Êtes-vous donc plusieurs, dieux de guerre et de paix,
A qui l'on fait tout dire ? Êtes-vous satisfaits ?
Ou tu n'existe plus, ou tu n'es que le pire,
De tous les malfaiteurs, ayant le plus d'empire !
...
Assez de faux serments, assez de vaines messes,
Tu laisses protester, des prêtres, les promesses
...
Je voudrais croire en toi, Seigneur, mais à tout prendre,
Un cerveau de bandit, seul, pourrait te comprendre.
Mais, vois donc, ton silence et ton abstention
De ta divinité est la négation !
...
Moi, si je le pouvais, Majesté ridicule,

Je finirais d'un coup cette ère de crapule.
Je vaudrais mieux que toi, et pour te dire tout,
Si je croyais en toi, je t'aurais en dégoût.
...

Quelque temps après la fin de la grande boucherie, il reçoit la Croix de guerre belge avec palme.


L'auteur,

Lunéville ( Meurthe-et-Moselle ), le 28 août 1884 - Vincennes, le 7 décembre 1961

En scoutisme « Loup-Bavard »

Jean Droit est né dans une famille bourgeoise française dont il est le cadet. Il a trois sœurs : Annette, Germaine, Marthe et un frère prénommé Raoul qui suivra la ligne paternelle en devenant ingénieur verrier. Vers 1889, son père Albert Droit, ingénieur E.C.P., est envoyé en Belgique par le groupe Saint-Gobain diriger les glaceries de Courcelles-Motte dans la région de Charleroi.

Le petit Jean Droit fréquente l'école communale dans le quartier de la Motte. Au contact des petits prolos courcellois, il apprend le wallon. A l'âge adulte, il  écrira d'ailleurs quelques textes wallons. Jean droit n'oubliera pas notre commune et y reviendra presque tous les ans jusquà la fin de sa vie.

Après la guerre de 14-18, il se fixe en France et épouse une française, Hélène Plisson qui lui donnera un fils, Michel.  Ce dernier deviendra journaliste, écrivain et académicien français. Jean Droit s'est surtout "illustré" en écrivant et illustrant des ouvrages et des articles de scoutisme.

Il a également réalisé, entre autres, d'inombrables affiches, illustré les livres des autres et a occupé une place importante au niveau du scoutisme belge et français.

Jean Droit est décédé, à Vincennes, des suites d'une longue maladie. Cependant, il fut inhumé à l'Isle-Adam le samedi 9 décembre 1961. Une rue de cette ville porte son nom.


Bio-bibliographie succinte :

Bastin, Omer

Nos savons bén...,
« èl bourdon »,
n ° 062, 10/1954
n ° 453, 02/1993, p. 4

Bénézit, E.

Dictionnaire critique et documentaire des peintres
sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps,
et de tous les pays par un groupe d'écrivains spécialistes
français et étrangers
. - Nouvelle éd. Entièrement refondue, revue et corrigée ss
    la direction des héritiers de E. Bénézit
. - [S.l.] : Librairie Gründ, 1976
. - 10 vol.

Tome troisième : Chillida-Duggelin
. - 728 p
. - Droit, Jean : p. 340

Brunet, Marcelle et Préaud, Tamara

Sèvres : des origines à nos jours
. - Fribourg (Suisse) : Office du Livre, 1978
. - 391 p. : ill.
. - Droit, Jean : p. 322, 330

Caroloregium...

Caroloregium valde concelebratur MDCLXVI-MCMLVI :
Bilan de trois siècles d'histoire locale, publié par l'Administration
Communale de Charleroi à l'occasion du tricentenaire de la fon-
dation de la ville
. - Charleroi : s.n., MCMLXVI
. - 543 p. : ill
. - Jean Droit : p. 366

Dehon, Jules

Jean Droit, in « èl bourdon »
n ° 337, 06/1981, p. 30-31

Deltenre, Armand

A propos de deux élections à l'Académie française, in La Pensée wallonne, 5ème année, n° 4, 04/1980, p. 1

D'Jan Cron,
« El Bourdon... »,
51e année, n° 531, 12/200, p. 25-26, ill.

Droit, Jean

Témoin d'outre guerre
. - Monaco : Editions du Rocher, 1991
. - 182 p.

Edouard-Joseph

Dictionnaire biographique des artistes contemporains : 1910-1930 :
avec de nombreux portraits, signatures et reproductions
. - Paris : Art & édition, 1930
. - 3 tomes : ill.
Tome premier : A-E. - 478 p
. - Jean Droit : pp. 426-427

Fauconnier, Jean-Luc

Djan Cron,
in èl bourdon,
n ° 453, 02/1993, pp. 4-5, ill.

Herrin, J.-L.

La piste retrouvée : histoire du scoutisme ouvert et
Pluraliste en Belgique et à Seraing

Tome 1 : 1857-1914
. - 2ème éd. rev. et augm.
. - S.l. : Ed. de la Glandée, 1993
. - 335 p. : ill
. - Jean Droit : p. 270-271, ill.

Tome 2 : 1914-1920
. - [S.l.] : Ed. de la Glandée, 1991
. - 393 p. : ill
. - Jean Droit : p. 11,17, 111, 194-197, 199, 203, 209, 214, 221-223,
237, 241,242, 250, ill.

Osterwalder, Marcus

Dictionnaire des illustrateurs : 1890-1945 :
XXème siècle : première génération : illustrateurs
du monde entier nés avant 1885 : artistes du livre,
dessinateurs de la presse, ... / coll. de J.A. Agelink Van
Van Renterghem, et al ...
. - Neuchâtel : Ides et Calendes, 1992
. - 1384 p. : ill.
. - Jean Droit p. 322

Palluau, Nicolas

La pédagogie et la politique dans le dessin de Jean Droit
in
Scoutisme et guidisme en Belgique et en France / ss la dir.
de Thierry Scaillet et Françoise Rosart
. - Louvain-la-Neuve : Bruylant-Académia, 2004
. - 277 p. : ill.
. - Jean Droit : p. 119-143, ill.

Philippe, Robert

Affiches et caricatures dans l'histoire / [trad. et adapt. De
l'italien par Paul Alexandre]
. - Paris :Affichernand Nathan, 1981
. - 318 p. : ill.
. - Jean Droit : p. 200-201, ill. de l'affiche « Souscrivez au troisième
    emprunt de la Défense nationale "(1917)

Scaillet, Thierry

L'uniforme dans le scoutisme comme objet de mémoire et de représentation
Sociale 1919-1939
in
Scoutisme et guidisme en Belgique et en France / ss la dir.
de Thierry Scaillet et Françoise Rosart
. - Louvain-la-Neuve : Bruylant-Académia, 2004
. - 277 p. : ill.
. - Jean Droit : p. 155-156, 169, 179-180, p. 193, ill.

Bibliographie sommaire

La bibliographie de Jean Droit est trop importante et serait fastueuse à donner dans le cadre de cette notice consacrée au premier conflit mondial. Il en est de même pour sa production graphique. Nous nous contenterons de donner la liste de ses monograhies. 


Monographies

Au grand vent
. - Courbevoie : Ed. La Flamme, 1935
. - 128 p. : ill.
. - (Fleur rouge) v

Au grand vent
. - Paris : J. Susse, 1946
. - 161 p. : ill. v

Du commandement et de son exécution par le scout, la patrouille,
le peloton, la troupe et le groupe
. - Publié par le Conseil technique
. - Bruxelles : Boy-Scouts de Belgique, 1920
. - 31 p. : ill.

Etoile solitaire, guerrier dakota
. - Tournai : Casterman, 1944
. - 95 p. : ill.
. - (Autour du feu) v

La forêt de chez nous
.- Tournai : Casterman, [194
. - 93 p. : ill. N&B

La forêt de chez-nous
. - Tournai : Casterman, 1945
. - 2 vol. (95 + 95 p.) : ill.
. - (Autour du feu, 3-4)

Forêts légendaires
. - Courbevoie : Ed. La Flamme, 1935
. - 129 p. : ill.
. - (Fleur rouge) v

Forêts légendaires
. - Paris : Susse, 1943
. - 127 p. : ill. v

Guetteur-traqueur, ami des oiseaux
. - Paris : Editions Arma, 1947
. - 111 p. : ill.
. - (Les carnets de la belette savante) v

Le lasso : avec 120 dessins originaux de l'auteur
. - Paris : Susse, 1944
. - 166 p., [1] affiche : ill. v

Lointains : récits / préf. de J.-J. Bousquet
. - Paris : Vigot frères, 1925
. - 343 p. : ill.

Lointains : récits : dessins de l'auteur
/ préf. de J.-J. Bousquet
. - Paris : Vigot frères, 1945
.- 340 p. : ill. ; 19 cm v

Le loup bavarde : dessins de l'auteur
. - Paris : Alexis Rédier, 1928
. - 258 p. : ill.
. - Jean Droit en scoutisme « Loup bavard » commissaire général
    des boys scouts de Belgique

Nos angoisses : 1914-1918
. - Charleroi : S. Ledoux, [1919 ?]
. - 24 p.
. - Contient :

1. Aux affamés. 2. Le bon fermier. 3. Le crime.
4. La grève judiciaire. 5. Le retour du soldat.
6. Les pauvres gens. 7. Assez. 8. L'abdication.
9. Ce que demande le Peuple. 10. La plainte du soldat

Les petits animaux des prés et des bois / couverture de Chas Boré ;
ill. de l'auteur
. - Paris : J. Susse, 1945
. - 110 p. : ill
. - (Toute la nature) v

Vert-bois : travaux manuels en forêt : ill. de plus de 200 croquis, fig.
de l'auteur et dessins de l'auteur / préf. de A. Boekholt
. - Paris : Les Presses de l'Île de France, 1952
. - 128 p. : ill.
. - (Vie active)

Fin de la quatrième partie / Luc Heuchon
Reproduction  partielle autorisée sous réserve de citer la source.
Partager cette page
Repost0

Présentation

  • : Le blog de HEUCHON, LUC
  • : Histoire et vie culturelle de l'entité de Courcelles ( Belgique; Hainaut . Courcelles, Gouy-lez-Piéton, Souvret, Trazegnies).
  • Contact

Recherche

Liens